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Petit Scandale du Quotidien !

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Journal Officiel

Une petite nouveauté est passée totalement inaperçue dans nos vies de libéraux depuis déjà deux ans. L’article 27 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2014 a institué une obligation de dématérialisation des déclarations de revenus et de paiement des cotisations sociales pour les professions libérales. Cette obligation réglementaire vous impose de payer vos cotisations par voie électronique. Il ne vous est plus possible d’effectuer vos règlements par chèque. Seuls les professionnels ayant un revenu d'activité déclaré inférieur à 7 723 euros n'y seront pas contraints. La somme de 7 723 euros correspond à 20 % du plafond annuel de la Sécurité sociale en 2016. Jusque là, rien de choquant si ce n'est que le non respect de l'obligation de paiement dématérialisé entraine l'application d'une majoration de 0,2 % du montant des sommes versées. Il s'agit notamment du cas où le paiement est effectué par chèque, en espèces ou par TIP par exemple.

Dématérialisation des Paiements Késako ?

La dématérialisation des paiements consiste à régler un achat, une facture, une cotisation ou vos impôts par voie électronique. L’argent en espèces, les chèques, les cartes bancaires sont relégués au profit de cettetechnologie.

La dématérialisation des moyens de paiement a commencéà la fin des années soixante avec la création de l’avis de prélèvement, notamment pour le règlement des factures d’électricité et de l’impôt sur le revenu. Elle s’est ensuite étendue à l’ensemble des virements interbancaires.
Les avantages de la dématérialisation sont, selon l'Urssaf, l'obtention instantanée d'un accusé de réception qui certifie l’enregistrement de votre paiement, la possibilité de modifier le montant jusqu’à la veille de l’exigibilité, le débit effectuéà la date d’échéance.
L'art de se Faire Plumer !

 

Il est évident que nous devons nous adapter et que le temps des coquillages et des lettres de créances en guise de paiement est révolu depuis l'année des rats. Cependant, il est tout de même abusif de punir tout contrevenant à la dématérialisation. Ce  genre de procédé  oblige simplement à adopter ces mesures de gré ou de force.

Vous êtes donc open pour règler votre cotisation. Vous êtes pile poil  dans les temps. L'argent qui sort de votre porte monnaie vous appartient, vous n'avez volé personne. Vous envoyez votre petit GROS chèque à la bonne adresse avec le joli timbre qui va bien. Et paf ! vous êtes majoré parce que le mode de paiement ne plait pas à ces messieurs. Le montant de la majoration n'atteint pas des sommes faramineuses mais c'est une question de principe. Cette pratique s'appelle tout bonnement de l'abus de pouvoir.

Il eut été certainement plus judicieux d'accorder quelques avantages aux personnes qui payent leurs cotisations en ligne comme l'ont fait les impôts (délai supplémentaire accordé pour le paiement, accusé de réception immédiat, réduction d'impôt de 20 euros pour les télédéclarants) pour les inciter à  la dématérialisation.

La majoration de 0.2 % du montant des sommes versées est une forme d'injonction à utiliser la dématérialisation. Imposer un mode de paiement unique peut être considéré comme une clause abusive. Selon le Code de la consommation, article L132-1, "Dans les contrats conclus entre professionnels et non-professionnels ou consommateurs, sont abusives les clauses qui ont pour objet ou pour effet de créer, au détriment du non-professionnel ou du consommateur, un déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties au contrat".
Une clause est considérée comme abusive si elle ne propose qu'un mode de paiement unique.

 

https://www.urssaf.fr/portail/home/independant/je-paye-mes-cotisations/comment-payer/les-moyens-de-paiement.html

 

 


Tic Tac, Tic Tac

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MarieB - Seringue CMJN

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Je vous souhaite à tous Bonne Chance.

La Seringue.

 

 

Revue de Presse 2 !

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Ras La Soupière !

A quelques mois des élections présidentielles, notre ministre de la santé fait des effets de manche. Dans une interview du 23 mai 2016 réalisée par le quotidien Les Échos, elle prévoit "un nouveau plan d'investissement de deux milliards d'euros sur cinq ans qui bénéficiera à l'hôpital, notamment pour le développement des systèmes d'information et l'innovation." Elle rappelle que depuis quatre ans, 400 millions d'euros ont déjàété consacréà l'informatique et à la télémédecine. Calculette, hop, hop, hop, ce qui nous fait un joli pécule de 2.4 milliards au total...

L'année dernière, à peu près à la même époque (mars 2015), notre chère ministre annonçait, tout de go, la suppression de 22 000 postes dans les hôpitaux d'ici à 2017. Ce dégraissage qui correspond à 2 % de la masse salariale permettra, à terme, de faire  860 milllions d'euros d'économie. Gardons à l'esprit que nombre d'hôpitaux ne cesse de dénoncer leur manque criant d'effectifs...N'entendez-vous pas leurs plaintes, Madame la Ministre ?

Encore une fois, on déshabille Pierre pour habiller Paul ! Aussitôt dit, aussitôt fait, l'argent gratté de-ci de-là au dépens des salariés est allègrement dépensé avant même d'avoir été empoché ! Ne perdons pas de vue que les caisses de l'état sont désespérément vides...

Rappelons aussi qu'un programme d'intelligence artificielle nommé Watson conçu par IBM pour apprendre, lire et analyser une quantité colossale d'informations en un temps record devrait faire son entrée prochaine à l'hôpital.(relire l'article de ce blog  sur le sujet : http://laseringueatomik.canalblog.com/archives/2016/04/05/33611234.html). On imagine aisément la manne céleste que sont ces 2 milliards injectés dans les hôpitaux pour la société informatique IBM... L'enjeu économique de ce cher Watson serait-il à l'origine de cet générosité soudaine de notre ministre ?

Big Data is Watching You !

La médecine est à présent dans les mains de Mister Big Data. Elle est soumise à des statistiques et des données comptables. Quel est la place du patient dans ce système de soins ? Comment peut-il être acteur de sa santé ? Comment concilier intelligence artificielle et humanisation des soins ? La fonction soignante va-t-elle pâtir de ce nouveau mode de prise en charge ?

Ce sont les moyens humains qui font le plus défaut au quotidien dans les hôpitaux. Que sont les services des soins palliatifs, les services de gériatrie, de pédiatrie, de psychiatrie... sans toutes ces personnes qui, chaque jour, se relaient au chevet des patients ?

La performance technologique et médicale ne suffit pas à une prise en charge holistique du patient. De nombreux pays misent d'ailleurs aujourd'hui sur une nouvelle vision de la santé qui favorise l’échange humain, la détente, la spiritualité...en s'inspirant de la philosophie Planetree.

Planetree !

Planetree est une association à but non lucratif fondée à San Francisco en 1978 par Angelica Thieriot. Implantée dans 500 établissements de santé, principalement aux États-Unis, Planetree est reconnue à travers le monde et compte également des membres au Japon, au Brésil, aux Pays-Bas et au Canada.

L’approche humaniste Planetree s'inscrit dans une démarche qui vise l’excellence dans les pratiques cliniques, administratives et de gestion des ressources humaines. Cette démarche consiste à placer l’humain au coeur des préoccupations. L’humanisation des soins, des services et de la gestion des ressources humaines se définit comme étant une démarche d’amélioration continue de la qualité de nos interventions individuelles et collectives, puisqu’elle vise tout autant la personne qui requiert nos soins et services que les médecins, professionnels et employés qui les dispensent ou y contribuent.

Les établissements de santé affiliés à Planetree agissent directement sur le bien-être des usagers, du personnel et des communautés, tout en s’appuyant sur des données probantes qui mesurent et qualifient la satisfaction des clientèles.

En conclusion, Madame la Ministre, j'ai la certitude que l'on ne vous regrettera pas.  Vous ne faites pas de bien à la santé. Vos propositions délétères nuisent au personnel hospitalier, aux médecins, aux professionnels de santé libéraux et aux patients. Vous flinguez des vocations dans l'oeuf...

Vos heures sont comptées au poste que vous occupez, Madame la Ministre, alors par pitié, n'en rajoutez pas à notre dégoût...

 

 

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/economie-france/social/021956338620-marisol-touraine-je-vais-engager-2-milliards-deuros-dinvestissement-sur-cinq-ans-pour-lhopital-2000572.php?2Sq1sXGivr62LKdo.

http://tempsreel.nouvelobs.com/sante/20150302.OBS3663/22-000-postes-supprimes-dans-les-hopitaux-d-ici-fin-2017.html
http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/les-pistes-du-dr-watson-le-supercalculateur-d-ibm_1761958.html
http://www.4erevolution.com/google-deepmind-health-ibm-watson/
http://www.aphp.fr/contenu/lexpress-le-supercalculateur-ibm-devrait-faire-son-entree-en-2016-dans-les-hopitaux-francais
https://www.chusj.org/fr/a-propos/missions-valeurs/Humanisation-des-soins
http://reseauplanetree.org/

Vite, vite, vite !

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dédicace

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La Seringue.

 

 

La Goutte qui fait Déborder les Perfs !

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Nouvelles Dispositions !

Le 16 avril  2016 est paru au Journal Officiel un texte modifiant les conditions de prise en charge des perfusions à domicile. Mis en application le 1er mai 2016, cet arrêté concerne les modalités de prise en charge, par l'Assurance maladie, des perfusions à domicile. Dans le but de clarifier et de simplifier la tarification mais aussi dans la perspective de faire des économies en diminuant le nombre de forfaits contenus dans la nomenclature des tarifs de remboursement des perfusions à domicile, chaque prise en charge est dorénavant soumise à l'établissement d'un nouveau formulaire.

Allez, soyons courageux et offrons-nous un petit voyage au pays de la simplification.

Cette prescription type est remplie par le prescripteur en deux, trois ou quatre exemplaires. Ça commence bien !

► Deux exemplaires (patient et HAD) si la prestation est réalisée par l'HAD (Ben oui, ils ont leurs propres consommables !)

► Trois exemplaires (patient, pharmacien, infirmier libéral) si la prestation est réalisée en ville par un infirmier libéral par l'intermédiaire d'un pharmacien de ville ou hospitalier.

► Quatre exemplaires (patient, pharmacien, prestataire, infirmier libéral) si la prestation est réalisée en ville par un infirmier libéral avec un pharmacien et un prestataire comme intermédiaire.

Sans ce nouveau petit sésame, le patient qui a besoin d'une perfusion sera dans l'obligation de payer les consommables indispensables à la réalisation de cet acte. Juridiquement, la prescription « standard » permet toujours la dispensation du ou des médicaments à perfuser mais elle ne permet plus la dispensation des consommables et accessoires nécessaires à la perfusion en officine. Et paf, dans ta tronche le patient, c'est encore toi qui fait les frais de cette nouveauté !

Il est à noter que le prescripteur rédige toujours une prescription pour l'acte infirmier proprement dit qui stipule précisément le ou les médicaments à perfuser, leur(s) mode(s) d’administration, la voie d'abord, la durée.

Pourquoi faire simple lorsque l'on peut faire compliqué !

Nous avons donc un prescripteur, appelons-le docteur qui va se taper ce genre de prose lors de ses consultations. Ledit formulaire est d'une précision d'horloger helvétique. Il n'y manque que les empreintes digitales, la photo de face et profil de notre malade avec la mention "wanted" juste en dessous. Comme le dit Archibald Turtle dans le film "Brazil" de Terry Gilliam en 1985, "Écoutez, votre système serait en feu, je ne pourrais pas ouvrir un robinet sans remplir un formulaire 27b-6. Foutue paperasse."

Notre médecin finit donc par devenir un gratte-papier dont le temps pour examiner ses patients est compté. Au décours d'une seule consultation, il peut être amener àémettre différents documents tels que feuille de soins, ordonnance de traitement, de kinésithérapie, d'examen biologique ou radiologique, de soins infirmiers, bon d'ambulance, arrêt de travail, dossier ALD (affection de longue durée),  formulaire de perfusion...Sans omettre le ROSP (La rémunération sur objectifs de santé publique) qui telle l'oeil de Moscou le poursuit dans son quoditien et veille à ce que les prescriptions rentrent bien dans les cases de logique économique. Si elles sortent de ces foutues cases, il y a punition, mise sous objectif (MSO). Au contraire, si le travail est "bien fait", s'il est conforme aux desiderata des caisses, il y a récompenses et donc primes. 

A propos des consommables nécessaires aux perfusions, des amendes sont prévues en cas de dépassement en fin d’année des enveloppes négociées entre le ministère et tous les acteurs.

Ce système de punition/récompense à visée éducative est inefficace et contre-productif. Il s'apparente à une forme de dressage, de conditionnement comportemental. Exercer sous la tutelle d'une menace nuit à l'autonomie et à l'indépendance. Il est surtout délétère pour les prises en charge des patients qui, à terme, risquent de perdre en qualité et en efficience.

Mais qui a négocié ce torchon  nom de diou ? Et où est passé le droit de prescription des dispositifs médicaux pour perfusions à domicile des infirmiers libéraux ?

 

formulaire_de_prescripton_de_perfusion

https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2016/4/12/AFSS1607527A/jo

http://mis.docchu-lyon.fr/bib/413844 

http://www.jim.fr/medecin/actualites/pro_societe/e-docs/perfusion_a_domicile_nouvelle_nomenclature_des_tarifs_de_remboursement__158586/document_actu_pro.phtml

 

Kindle Surprise !

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Pour les aficionados et aficionadas de la technologie numérique, pour ceux et celles qui vivent dans un placard et qui n'ont pas la place pour stocker des livres, pour les infirmiers qui font des haltes en bord de mer ou de la rivière pour jouer avec leur tablette entre deux patients, pour ceux qui lisent en douce la nuit sans avoir besoin de lampe de poche, pour la tante Germaine et le cousin Charles, pour tous les fans de voyage et pour tous les autres,"Les chroniques agitées" de la Seringue Atomique, Éditions Marie B illustrées par Félé sont accessibles dès aujourd'hui au format Kindle sur Amazon.

Vendu au prix de 9.90 euros, elles n'attendent que vous...

Pour commander, cliquer ici 

La Seringue atomique: Chroniques agitées d'une infirmière libérale eBook: Corinne Régulaire, Félé: Amazon.fr: Boutique Kindle

L'enfer du décor infirmier décortiqué au scalpel Ces chroniques agitées décrivent, avec un humour révolté et parfois empreint de dérision, l'univers d'une catégorie particulière de soignants indépendants : les infirmières et infirmiers libéraux. Ce sont des billets d'humeur acides et spontanés, d'une vivante acuité, qui dépeignent le quotidien des divers acteurs de la profession : patients, soignants, médecins, administration.

https://www.amazon.fr

Veggie or Not Veggie ?

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Veg, Veggie, Vegan, Vegetables  ?

Le végétarisme est une pratique alimentaire qui remonterait à la Grèce Antique. Pythagore, philosophe, mathématicien et scientifique est, dans le monde occidental, considéré comme le père du végétarisme. Elle consiste à exclure la consommation de viande animale de l'alimentation. les premiers végétariens ont longtemps été appelés pythagoriciens ou pythagoréens. Le terme végétarien sera employé après 1847, date à laquelle est créée en Angleterre la première association végétarienne par des chrétiens évangélistes. Cette association, devenue par la suite la Vegetarian Society of the United Kingdom (VSUK) est la plus ancienne organisation végétarienne encore active.

Être végétarien aujourd'hui, fait partie d'un mode de vie qui paraît à la fois sain et écologique. C'est tenter de prendre soin de la planète et être responsable. Il y a ceux qui prônent le véganisme, ceux qui deviennent frugivores. Il y a aussi les végétaliens et les adeptes du cru et parmi tous ceux-ci, il y a les intransigeants, les rigides qui n'accordent aucun écart et les modérés qui s'en octroient quelques uns. Le végétarisme fait couler beaucoup d'encre, des plus sérieux écrits au grand n'importe quoi. Il est sujet à controverse entre partisans et détracteurs. Il fait partie des thèmes qui reviennent régulièrement dans nombre de magazines.

On nous Prend pour des Clowns !

Lorsque l'on s'intéresse et que l'on décortique les informations sur le végétarisme, on ne peut que s'interroger sur ce qui est sain ou pas, sur ce qu'il faut faire ou non, sur ce qui est bien ou pas...Et l'on se met à regarder son frigo comme un potentiel ami qui nous sauvera du pire ou, au contraire, un ennemi qui nous mènera non pas à l'abattoir mais boulevard des allongés.
En 2009, le Figaro.fr santé nous pondait un article dans lequel il affirmait que "L'incidence du cancer diminue de 11 % chez les personnes qui ne consomment pas de viande. Toutes les pathologies sont concernées à l'exception de celles du colon et de la prostate."

Le régime végétarien serait un rempart contre le cancer. C'est ce qui ressort d'une étude publiée par une équipe d'épidémiologistes de l'université d'Oxford (Royaume-Uni) dans The American Journal of Clinical Nutrition.

Forcément, à la lecture de l'article qui fait référence à une équipe de savants, on se sent rassuré de suite. Il y a plus de six mois que la viande est bannie de notre foyer. ll est clair que nous sommes sur la bonne voie et que l'on passera entre les mailles du filet remplis de crabes qui nous menacent. Ouf de soulagement, on ouvre son frigo et on se réjouit d'en voir le contenu. On continue donc sur sa lancée avec des repas en mode légumes, fruits, noix, quinoa et autres céréales qui nous font du BIEN !

On nous prend pour des Cons aussi ...
Le 10 avril 2016, le magazine lesechos.fr titrait "Dans l'adn des populations végétariennes depuis plusieurs générations, des chercheurs ont observé une mutation génétique". Cette petite modification du génome appelée "rs66698963" a un prix, elle stimule la production d'acide arachidonique, connu pour favoriser les maladies inflammatoires et le cancer. Pire, doublé d'une alimentation riche en huiles végétales, le gène muté en question transforme les acides gras en davantage d'acides arachidoniques.
"A long terme, le régime végétarien accentue les risques de cancer et de maladie cardiaque."
Et paf ! Là, on se liquéfie ! Les chercheurs sont tout de même des gens sérieux sur qui l'on peut compter, sacrebleu ! Ceux-ci viennent de l'université de Cornell aux Etats-Unis, ce n'est pas rien quand même. Cela fait sept ans que l'on ingurgite des saloperies de légumes et de fruits qui vont directement nous mener à la case cancer. On ne s'est pas privé de partager nos victuailles létales avec nos enfants, nos parents, nos amis. On ouvre son frigo de rage, on bazarde au compost les 50 euros du marché bio de ce matin et on prépare une boîte de raviolis pour le repas de midi. On entre subitement dans la peau d'un meurtrier en puissance...
Le 13 avril 2016, au bord du suicide et le visage couvert d'une acné naissante, (merci les raviolis !), on lit lemonde.fr et on y découvre que "Non, le régime végétarien ne favorise pas les cancers". On décroche alors la corde pour se pendre et on tente d'y voir clair... L'interprétation de l'étude faite par les chercheurs de l'université de Cornell reléguée par la presse est erronée. On dit merci aux journalistes encore une fois de nous foutre la trouille tous les jours sur des sujets aussi multiples que variés.
L’objet des travaux, consultables sur le site de l’université d'Oxford, n’est pas de comparer les avantages et inconvénients d’une alimentation végétarienne. Les chercheurs se sont en fait intéressés aux différentes variantes (allèles) d’un gène appelé FADS 2  qui intervient dans le métabolisme des acides gras. Selon la version de ce gène qu'un individu possède, le régime alimentaire le plus adapté n'est pas le même. Selon les chercheurs, il est possible que dans l'histoire de l’évolution humaine, quand des populations ont migré dans différents environnements, parfois elles ont suivi un régime végétarien, parfois un régime à base de poisson et que selon les époques, les différents allèles du gène étaient adaptés à l'environnement.
On regarde alors son frigo vidé de ses fruits et légumes, on jette un oeil à son placard rempli de boîtes de raviolis et on se jure de toujours mettre en doute une information et de la confronter à d'autres quel que soit le sujet abordé...
Bon Appétit !

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2009/03/17/9470-vegetariens-sont-moins-touches-par-cancer

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/industrie-services/pharmacie-sante/021827356807-a-long-terme-le-regime-vegetarien-accentue-les-risques-de-cancer-et-de-maladie-cardiaque-1212722.php?Euv415QWhc5pqvHk.99
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/04/13/non-le-regime-vegetarien-ne-favorise-pas-les-cancers_4901254_4355770.html#EzkD1TQoLFi2Sx8j.99


 

Last Day !

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MarieB - Seringue CMJN

DERNIER JOUR  pour vous abonner afin de participer au tirage au sort qui vous permettra de gagner un exemplaire des "chroniques agitées" de la seringue atomique...

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La Seringue.

 

 


Résultat Jeu Concours ! And The Winners Are ...

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Voici les noms des cinq gagnants du livre dédicacé"Les chroniques agitées" de la Seringue Atomique en direct from French Guyana : Les adresses e-mail ont été délibérément amputées de leur fournisseur d'accès par souci de confientialité. Je vous demanderais de bien vouloir me faire parvenir vos adresses postales afin que je puisse vous faire parvenir votre cadeau. Bon dimanche à tous et merci à tous les participants.

1 - Cécile Mosnier

2 - Louchaco (qui remet son cadeau en jeu car le possède déjà - merci à elle)

3 - Vovore 77

4 - Carogarcia9

5 - sylvain mathieu

 

- sylvie.ricou a été tirée au sort à la place de Louchaco - bravo

Lorsque les infirmières passent à la télé !

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Elles Crèvent le Petit Écran  !

Lorsque les infirmières passent à la télé, plus d'un million de paires d'yeux sont fixés sur l'écran malgré l'heure tardive. Un tel audimat tend à confirmer que les spectateurs s'intéressent à cette profession.

Les commentaires suite à cette émission sont d'ailleurs pour la plupart dithyrambiques. On trouve tous ces soignants formidables, dévoués, empathiques, tellement proches de leurs malades, ect, ect...

Une chose est sure, les français aiment leurs infirmières, qu'elles soient de la ville ou de la campagne, qu'elles exercent dans le public, le privé ou en libéral.  L'émission "Dans les yeux d'Olivier - Infirmières, à l'épreuve de la vie" du 1er juin 2016 n'en est que la confirmation.

Ce qui est moins certain par contre, c'est la tolérance, le respect et l'indulgence que certains confrères ou consoeurs portent à leurs pairs.

Radio-Potins !

Pour une fois qu'une émission de plus d'une heure trente consacrée exclusivement à la profession passe sur une chaîne de grande écoute, certains d'entre nous se sont lancés dans des diatribes futiles et stériles envers leurs collègues dont on suit le quotidien sur le petit écran.

Être dans la mire d'une caméra n'est pas un exercice facile. Parler de soi, des patients, de son quotidien, de ses difficultés tout en faisant un bilan exhaustif d'une profession est un tour de force impossible même en une heure trente. Satisfaire le plus grand nombre dans ses revendications est un jeu de funambule. Nos choix et nos aspirations diffèrent, nos modes d'exercice aussi, il est donc vain de vouloir à tout prix se comparer à celui ou celle qui a eu le courage de prendre la parole devant un micro.

J'ai trouvé toutes ces femmes justes dans leur propos, pudiques, combatives, motivées et remplies d'humilité. Chacune d'entre elles s'est exprimée au nom de tous. Chacun d'entre nous s'est senti concerné. Se sentir ému et impliqué par ce reportage est simplement le signe de sa réussite.

C'est un fait avéré, les personnes qui ont la langue bien pendue sont la plupart du temps celles qui ne bougent pas leur digne postérieur de leur canapé pour aller au charbon. Il y a ceux qui réalisent des choses et ceux qui sont juste équipés de l'option "critique négative" ou "Moi, j'aurais fait comme ci ou comme ça !". L'envie, la jalousie, le manque d'estime de soi seraient-ils en cause dans ce type de comportements stériles et peu constructifs ?

En ce qui concerne les infirmiers libéraux, ils ont aujourd'hui un besoin urgent de s'unir pour ne pas périr asphyxiés par les structures de soins qui fleurissent un peu partout dans ce pays. Aussi, de tels propos négatifs nuisent-ils à la cohésion de la profession et donc à sa survie...

Merci à toutes celles et ceux qui ont accepté de participer à cette émission...et merci à Olivier !

 

 

Bienvenue à l'Ifsi de Poudlard !

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Les Appelés et les Élus !

Pour l'année scolaire 2015-2016, Le nombre d'étudiants à admettre en première année d'études préparatoires au diplôme d'Etat d'infirmier a été fixéà 30 844. Parmi ces élus, tous n'atteindront malheureusement pas la ligne d'arrivée. Certains prendront conscience assez vite, et c'est tant mieux, que cette profession n'est pas faite pour eux. D'autres claqueront la porte pour des motifs personnels, des opportunités autres, un changement de cap, des raisons de santé, une maternité, des problèmes financiers, un tour du monde en ballon, un retour à une vie simple dans une yourte au fond des bois...ou tout simplement pour cause de grand ras-le-bol.

Pour tous les chanceux qui finiront avec un diplôme en poche, la quête du Graal prendra parfois des allures de camp d'entraînement de marine's en partance pour l'Afghanistan. 36 mois de formations intensives, 5100 heures réparties en cours théoriques, stages pratiques et travail personnel.

Trois ans d'études et d'analyses anatomiques, cliniques,  pathologiques, psychologiques, psychiatriques, sociologiques de l'être humain et par extension, du futur patient dont on aura un jour la charge. Trois années qui permettent de découvrir les formateurs, les tuteurs, l'hôpital, le travail d'équipe, les collègues, les cadres, les médecins, les patients et leurs familles.  Trois années quasi militaires dans des structures hiérarchisées où l'encadrement, pourtant, fait parfois défaut. Trois années pendant lesquelles l'étudiant se transforme de plus en plus souvent en une petite abeille laborieuse capable de combler les manques d'effectifs. Trois années pour que la chrysalide se mue en papillon et devienne un soignant qualifié, compétent et efficace. Trois années riches d'enseignement sur soi et sur l'humanité mais qui, pourtant, sont considérées comme brutales et douleureuses par certains étudiants.

Une formation, Des Formateurs !

2e23b68db87dfba5f1e13f1da87c0db1En effet, il semblerait qu'un nombre conséquent d'étudiants souffre dans les Instituts de Formation en Soins Infirmiers. C'est, en tout cas, ce que révèle une étude effectuée par la Fédération Nationale des Étudiants en Soins Infirmiers (Fnesi) effectuée en 2011 auprès d'un panel de 3 486 étudiants sur les 90 000 que compte les Ifsi de France. Les chiffres alarmants méritent que l'on s'y arrête afin de réfléchir au fonctionnement des Ifsi. Ainsi, "45 % des étudiants considèrent comme violente leur relation avec les équipes encadrantes en instituts de formation en soins infirmiers (IFSI). Le taux bondit à 85 % lorsqu’il s’agit des stages de professionnalisation dans les hôpitaux et instituts de soin". Ici, untel parle de harcèlement moral, d'idées suicidaires. Là, un autre se plaint de violence, d'humiliation, de mépris. Là encore, certains parlent d'injustice ou de favoritisme...

Dans un communiqué du Comité d'Entente des  Formations Infirmières et Cadres (CEFIEC) et de l'Association Nationale des Directeurs d'Ecoles Paramédicales en date du 26 février 2015, il n'est pas question pourtant de remettre en cause le fonctionnement des Ifsi. On peut y lire que  les résultats relatifs à la gouvernance des instituts de soins infirmiers sont globalement de bonne qualité. Selon eux, seul le tutorat est à améliorer et les étudiants sont simplement victimes de risques psychosociaux. Ils mettent fin prématurément à leur formation pour des motifs personnels, des raisons de santé, des problèmes financiers ou d'apprentissage.

En ce qui concerne le tutorat, la formation des tuteurs est, à mon sens, parfaitement inutile si aucun temps n'est dégagé dans les services pour que l'étudiant en bénéficie. Les compressions de personnel, les plannings anarchiques et l'épuisement des soignants ne favorisent pas les rapports tuteur/étudiant et nuisent à l'apprentissage.

Donner l'Envie d'Apprendre !

Les promotions en Ifsi constituent une sorte de "melting pot" social constituées d'étudiants de tous âges, riches de leurs diversités socio-professionnelles. Certains possèdent déjà certaines connaissances, en particulier, les aides-soignants ou auxiliaires de puériculture qui souhaitent devenir infirmier. Les actifs en reconversion ont, quant à eux, des parcours de vie personnels et professionnelles qui évoquent expérience et  maturité. Ces catégories d'étudiants ont sans doute des attentes différentes de celles des bâcheliers qui sont majoritairement jeunes et sans expérience.

Quelles sont, à ce titre, les qualités du formateur ou du tuteur ? A l'image de la ballerine, faut-il tordre son esprit à défaut de son corps et apprendre dans la douleur pour devenir un bon soignant ? Quelles sont les limites du pouvoir ?

Il est évident que la qualité première d'un formateur est la pédagogie. Les connaissances  et la pratique, à elles-seules, ne suffisent pas pour transmettre un savoir. Un institut de formation de qualité repose sur des formateurs compétents. Le pédagogue fait preuve d'empathie et de charisme, il est capable de transmettre ses connaissances aux autres mais aussi d'apprendre et d'évaluer son travail.

Selon Bernard Charlot, pédagogue et chercheur en sciences de l'éducation, "ce dont a besoin l'apprenant pour se construire, et donc apprendre, c'est une relation anthropo-pédagogique" c'est à dire "une relation de proximité et de confiance dans laquelle il se sente exister en tant qu'il est au même titre que les autres de son espèce, un être humain qui a besoin d'aide et de soutien pour organiser, construire et comprendre le monde".

Pour Carl Rogers, psychologue humaniste américain, "lorsque les étudiants perçoivent qu'ils sont libres de poursuivre leurs objectifs, la plupart d'entre eux s'engagent personnellement davantage, travaillent avec plus d'acharnement. Ils font de leurs faiblesses des atouts".

Accompagner l'autre ne consiste pas à le tenir sous sa coupe mais à l'autonomiser.

Entre certaines mains, le pouvoir est une arme redoutable...

 

 

https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2015/7/3/AFSH1516218A/jo

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=8&ved=0ahUKEwjs37eBkI3NAhXLIsAKHT85Ao4QFghLMAc&url=http%3A%2F%2Fwww.etre-infirmier-aujourdhui.com%2Fresources%2FTaxinomieWeb.doc&usg=AFQjCNGNDcKocZrsfaIlg1Ri4aI1sYrlWw&bvm=bv.123664746,d.ZGg&cad=rja

 http://www.scienceshumaines.com/le-malaise-des-eleves-infirmiers-et-infirmieres_fr_34791.html

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwiykMHi0ZPNAhWHQBoKHcDGCfMQFggdMAA&url=http%3A%2F%2Fwww.cefiec.fr%2Fimages%2Fpdf%2FLA-GOUVERNANCE-DES%2520INSTITUTS-ET-L%25E2%2580%2599ENCADREMENT-EN-STAGE.pdf&usg=AFQjCNEdT7FhPPDlJeesE0pwiny0QmfRyw

www.cadredesante.com/spip/IMG/pdf/Posture_formateur.pdf

Bref, j'ai Rangé ma Voiture !

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La Vie d'Idel en mode Bref ...

Aujourd'hui, j'avais un bilan sanguin à déposer au laboratoire. J'ai garé ma bagnole sur le parking, j'ai jeté un oeil à la caisse de gauche, elle était nickel. J'ai lorgné celle de droite, elle était pareille. J'ai regardé la mienne et j'ai eu honte... Je me suis dit qu'il fallait absolument que je fasse le ménage dans cette guimbarde quand je serai de repos. J'ai calculé le nombre de jours qu'il me restait à travailler. J'ai trouvé que ça en faisait beaucoup. J'ai buggué ! J'ai pensé aux prochaines vacances et je suis entrée dans le labo. Y'avait du monde ! J'ai dit bonjour, j'ai essayé de deviner à qui pouvaient bien appartenir les deux bagnoles de stars qui brillent sur le parking. J'ai pas eu le temps de trouver. La secrétaire m'a dit bonjour, je lui ai dit bonjour. Elle m'a demandé oùétaient les tubes, j'ai regardé ma main gauche qui tenait mon téléphone, j'ai ouvert ma main droite, elle tenait rien. J'ai fouillé mes poches, j'ai trouvé mes clés de bagnole, un bonbon à la menthe, 2,75 euros et un kleenex. J'ai regardé la secrétaire, elle m'a regardé, j'ai dit "je reviens !". Je suis retournée sur la parking, j'ai ouvert le coffre de ma voiture. Il était pas rangé. j'ai balancé tout le bordel sur les sièges arrières pour y voir clair. J'ai pas vu plus... J'ai refermé le coffre.

Je me suis assise sur le siège conducteur parce qu'il y avait du bazar sur le siège passager. J'ai lourdé le carton de fortimel à l'arrière. J'ai ouvert la boîte à gants. 15 stylos, un tube de colle, un rouleau de scotch, le caducée de l'année dernière et 248 cartes de visite en sont tombés en vrac, je me suis demandé si on était vendredi 13. Je me suis dit que c'était pas le jour pour jouer au loto. J'ai regardé le porte-boisson où je mets jamais rien à boire. J'ai retrouvé la boucle d'oreille que j'avais perdue y'a six mois et 5.42 euros. Je me suis dit finalement, c'est peut-être le bon jour pour jouer à Euromillion. J'ai soulevé les tapis de sol avant, j'ai rien trouvé. Je me suis dit qu'il fallait maintenant s'occuper de l'arrière. J'ai regardé le bordel, j'ai regardé ma montre, j'ai regardé le bordel et j'ai trouvé que j'étais à la bourre. J'ai attaqué les sièges arrières par la face nord et j'ai tout remis dans le coffre. J'y ai rangé 12 containers à aiguilles, 14 sets à pansements, deux boîtes de bistouris, trois rouleaux de sparadraps, 3 Normalcol, deux boîtes de gants taille S, une mallette à pansements, une mallette à prélèvements, un pèse personne, 10 sets d'ablation de fils, deux ôtes agrafes, la NGAP pour les nuls, un triangle de présignalisation, un gilet jaune fluo et deux alcootests. J'ai refermé le coffre. J'ai pris la paire de bottes à l'arrière, j'en ai retourné une, y'avait rien dedans, j'ai retourné l'autre, y'avait rien non plus. J'ai ramassé les 15 stylos, le tube de colle, le rouleau de scotch, le caducée de l'année dernière, les 248 cartes de visite et j'ai tout remis dans cette foutue boîte à gants. Je suis sortie de la voiture. J'ai regardé le capot, y'avait la boîte de prélèvement dessus. J'ai regardé l'intérieur de la voiture, j'ai regardé le capot et j'ai eu envie de me mettre des baffes. Bref, j'ai rangé ma voiture...

 

 

Le Soufflé de la Colère !

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La Peur !

L'infirmier libéral a peur ! Agrippé au volant de sa voiture, haletant devant son ordinateur, il attend, résigné, le coup de grâce qui l'expédiera, lui et ses congénères, auprès de ses ancêtres les nonnes et autres garde-malades. Cette trouille qui lui tenaille les entrailles n'est pourtant pas spécifique à sa profession. Elle est propre à toute une société tétanisée par la prédiction d'un avenir aussi sombre qu'incertain. L'arrivée sur le marché du soin de nouvelles structures, les restrictions budgétaires en matière de santé mettent en péril le mode d'exercice libéral. Menacés dans leur pratique, les infirmiers libéraux sont en pétard ! Les organisations syndicales censées les représenter s'étripent à la foire d'empoigne dans des luttes vaudevillesques. Les plus vindicatifs prêchent, le plus souvent seuls ou en petit comité, une cause à la fois désespérée et désespérante. Au final, la profession voit son coefficient déprime grimper de façon vertigineuse. Il suffit, d'ailleurs, d'une étincelle et c'est toute la profession qui s'embrase et part en guerre tambour battant, mèche allumée. La mise en garde à vue d'une infirmière du Jura pour le motif de non inscription à l'Ordre National des Infirmiers (ONI) est le dernier épisode en date qui secoue la toile depuis plusieurs jours. Malgré un communiqué de l'ONI qui stipule que les faits reprochés à ce soignant sont d'un autre ordre, la colère gronde parmi les soignants qui considèrent ces pratiques conmme une chasse aux sorcières et une forme d'acharnement envers toute une profession. Pourtant ces prémices d'une révolte qui naît dans la précipitation ressemblent plus à des pétards mouillés puisqu'on ne connaît ni les tenants, ni les aboutissants de cette affaire. Une chose est certaine, ce type d'évènement à répétition pourrait être la goutte d'eau qui fait déborder le vase.

La Colère !
L'infirmier libéral va mal ! Ce qu'il lui faudrait, c'est un bon mouvement social, une action qui ait de l'allure et qui rallume le feu sacré, une grève avec des banderoles, une manifestation d'ampleur nationale, des haut-parleurs, des chanteurs has been et des flonflons . Mais pour atteindre cet idéal, il est nécessaire d'avoir une volonté de se rassembler autour de causes communes. 
Le mode d'exercice isolé propre à sa profession ainsi que l'obligation de continuité des soins sont des handicaps certains pour qui ambitionne une union. Contrairement à l'entreprise où les employés se connaissent, fréquentent le même lieu et partagent du temps ensemble, le monde des infirmiers libéraux est une sphère autistique où chacun évolue dans un monde à la dimension de son pré carré. La colère prend alors des allures de soufflé manqué et se dilue dans un flot de revendications qui demeurent lettre morte. Cependant, les réseaux sociaux commencent à modifier les comportements. L'infirmier n'est plus seul, il cherche son alter ego, s'informe et communique avec ses semblables. De cette ouverture au monde naissent des idées. Des voix s'élèvent, des collectifs se créent et ce ne sont plus seulement des infirmiers qui s'unissent mais différentes catégories de professionnels de santé qui, jusque là, vivaient en vase clos. Ils ne sont plus étrangers l'un à l'autre, se découvrent et pourraient un jour envisager une union qui donnerait plus de poids à leurs revendications communes. Le patient lui aussi, est en droit de pester. La dégradation des prises en charge en matière de soins n'est pas étrangère à sa colère. Les millions de patients de ce pays pourraient apporter un soutien inespéréà un mouvement social d'ampleur nationale. Pour être enfin entendus, il faudra être nombreux, canaliser la colère et profiter de cette énergie pour bâtir un avenir commun. Pour éviter que le soufflé ne retombe, il sera aussi nécessaire de mettre nos ego de côté.

Youpi, Tagada Tsoin Tsoin, C'est les Vacances !

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Don't Worry, Be Happy !

Vous y voilà enfin! Votre dernière tournée va prendre fin, vous donnez encore un petit coup de collier pour vous occuper des tous derniers patients et dans moins d'une heure, viva la fiesta, la liberta, la playa ou la montagna, c'est les vacances. Youpi ! Les dernières minutes vous paraissent des heures mais vous vous accrochez à ce rêve que vous peaufinez depuis des mois. Demain matin, c'est donc le grand départ pour une semaine, deux semaines, trois semaines voire un mois ou plus pour les grands veinards.  A vous le soleil, le grand air, les grasses mat, la bronzette, les restos, les maillots, bref, la glande dans toute sa splendeur ! Vous touchez le nirvana et la félicité. D'ailleurs, il suffit de vous regarder vous agiter dans la rue et jusque chez vos patients pour comprendre l'émoi dans lequel vous vous trouvez. Certains ont depuis plusieurs jours,  ce petit "je ne sais quoi", qui  s'apparente à la béatitude des saints, cet air quelque peu stupide mais comblé qui pourrait aisément laisser supposer qu'ils ont perdu quelques neurones dans les préparatifs de départ. Le corps est encore là mais la tête n'y est déjà plus... D'autres se la jouent comédie musicale des fifties,  style un américain à Paris à l'euphorie contagieuse. Et vas-y que je te fais des claquettes dans les flaques d'eau, vas-y que je te sifflote en travaillant comme les sept nains. Enthousiasme et optimisme sont de mise, le timing est réglé de façon militaire, les patients sont entre de bonnes mains et tout baigne. Malgré une organisation sans faille, malgré un optimisme et une bonne volontéà tout épreuve, le sort parfois s'acharne. Quelques uns, parmi nous, trimbalent d'ailleurs avec eux un truc particulier dont personne ne veut qui s'appelle la scoumoune. Cette déveine pathologique les suit ou plutôt les poursuit depuis les couches culottes. Et qui dit scoumoune dit péril en la demeure pour les vacances tant attendues...

Quelques Raisons pour Basculer du Côté Obscur de la Force !

La Palme d'Or : Vous l'avez cherché pendant des mois. Vous avez été en contact avec des dizaines de potentiels candidats. Vous en avez rencontré quelques uns. Vous les avez trouvé trop ceci ou pas assez cela et finalement la perle rare vous est apparue comme le Messie ou la Vierge Marie, parce que c'était lui (ou elle) et parce que c'était vous. Le remplaçant idéal, celui dont vous avez toujours rêvé, votre love story professionnelle était devant vous, là, prêt à prendre en charge vos patients pendant vos congés. On nage en pleine romance me direz-vous ? Et bien non, l'idylle tourne court, le Messie est en fait un vague cousin de Lucifer et la Vierge Marie, une fée carabosse.

Vous avez fait les transmissions avec la perle "rare"à 19h30 tapantes et tout était dans les clous  (Patients : check ; Itinéraires : check ; derniers détails : check). Il est 22h47 et vous êtes en train d'essayer de caser les cinq valises, la tente de camping, les planches à voile et les bouée dans votre Fiat500 lorsque votre téléphone sonne... Saperlipopette ! Mais qui cela peut-il bien être à une heure aussi tardive ? petite angoisse, mauvais pressentiment...Bingo ! C'est votre perle qui vous annonce, un sanglot dans la voix, qu'elle ne pourra pas être là demain matin. D'explications plus ou moins bidons en excuses carrément improbables, un sentiment familier en ces circonstances monte en vous de façon vertigineuse. Le seul désir qui vous habite à cet instant crucial est d'atomiser la perle devenue soudain moins rare et de l'expédier en enfer manu militari. Vous la traitez de tous les noms d'oiseaux, vous la maudissez pour les sept prochaines générations et vous lui raccrochez au nez. C'est ce qui s'appelle une tuile et elle vient de vous tomber sur la tête du haut de son 27ème étage. A moitié groggy, la haine au ventre, vous rangez valises, tente, planches à voile et bouées et vous vous préparez mentalement pour la tournée du lendemain...à défaut de l'exploit quasiment impossible de trouver une autre perle même pas rare dans les six prochaines heures.

 2ème Prix bien mérité : Dans ce cas de figure, vous étiez confiant, votre remplaçant était bien la perle dont vous rêviez, vos patients étaient dans de bonnes mains et vous partiez en congés l'esprit tranquille et le coeur léger. Debout aux aurores, la Fiat500 chargée comme un chameau en partance pour la route de la soie, vous avez décollé en même temps que la moitié de la capitale direction le soleil. Bouchons, Klaxons, rien n'entache votre bonne humeur. Sombrero sur la tête et tongs aux pieds, vous êtes paré pour affronter la plage coûte que coûte en fin de journée. Sauf que votre périple s'est arrêté sur le périf dans un fracas de féraille. Emboutie à l'avant comme à l'arrière, la Fiat500 agonise sur la bande d'arrêt d'urgence. La ballade aura duré deux heures et demie, la mer telle un mirage au loin disparaît petit à petit. La famille regagne le bercail avec les moyens du bord. Tout le monde est passablement dépité mais surtout énervé. Seules bouées de sauvetage de ce naufrage estival, la location d'une voiture  ou l'achat de billets de train sur internet qui permettraient de sauver la mise... et encore ...

3ème Prix Ex Aequo ! : Dans ce prix spécial du jury, nous trouvons pêle-mêle les grèves des transports, des aiguilleurs du ciel, des hôtesses de l'air, des commandants de bords, des éboueurs, des employés des autoroutes mais aussi la grève des stations service, des taxis, des dockers, des agriculteurs, des infirmiers (non, y'en a jamais !) enfin toutes ces manifestations dont la France s'est fait une spécialité depuis de longues années et qui, lorsqu'elles ne nous concernent pas nous pèsent et nous irritent (là, je reste soft sur les sentiments qui habitent certains !). Donc, forcément, sans carburant, sans avion, sans train, vous n'êtes pas prêt de rejoindre le lieu tant convoité de vos vacances.

Dans ce genre de situation, vous restez au bercail, l'oreille collée à votre poste de radio et vous attendez l'accalmie qui vous permettra de vous évader de ce pays de barjots.

Bien évidemment, ceci n'est qu'un petit panel non exhaustif des désagréments que certains d'entre nous ont déjà vécu.La liste des coups bas que l'existence peut parfois nous réserver est aussi longue que déconcertante. Chienne de vie !

Bonnes vacances, prenez soin de vous !

 

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Je suis Soignant !

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On Achève bien les Chevaux !

Ils étaient infirmiers, médecins, aide-soignants, étudiants, internes et ils aspiraient tous à faire leur travail du mieux qu'ils le pouvaient. Ils aimaient leur métier qu'ils exerçaient parfois depuis des décennies. Ils travaillaient dans le secteur public ou privé. Ils avaient des familles, une femme, un mari, des enfants qu'ils aimaient et qui les aimaient. Et pourtant, un jour, leur vie et celles de leurs proches ont basculé.

La dépression, le burn-out touchent aujourd'hui bon nombre de soignants. Certains, même s'il faut parfois des années, trouvent les ressources pour sortir de ces impasses. D'autres, malheureusement font le choix désespéré de mettre fin à  leurs jours.

Depuis 2001, les établissements de santé ont l'obligation d’élaborer et de mettre à jour un document d’évaluation des risques professionnels tels que le stress, les violences internes ou externes au sein de l'entreprise. En  2009, les pouvoirs publics ont mis en oeuvre  le "Plan stress" afin de prévenir les risques psychosociaux (RPS) dans le travail. En Aquitaine, un observatoire dédiéà ces risques (Observatoire régional des risques psychosociaux en Aquitaine - ORRPSA) a même été crééà titre expérimental en 2011. 

En 2013, une enquête menée pilotée par la Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques (DARES) a étudié les absences pour raisons de santé et lien avec les conditions de travail dans la fonction publique et le secteur privé. Elle a mis en évidence que 33 % des agents de la fonction publique hospitalière a eu au moins un arrêt maladie dans l'année contre 28 % dans le secteur privé.

J'ai Mal à mon Travail !

Depuis 2014, la qualité de vie au travail fait partie des critères de certification des établissements de santé par la haute autorité de santé (HAS).  De cette qualité naît l'attractivité de l'entreprise, l'amélioration de la créativité, de l'engagement, de la motivation professionnelle et de la fidélisation des salariés.

La qualité permet aussi la diminution de l'absentéisme et la réduction des effets destructeurs et pathogènes liés au stress tels que maladies cardio-vasculaires, troubles musculo-squelettiques, troubles gastro-intestinaux, troubles du sommeil, états anxieux ou dépressifs, épuisement professionnel voire suicide.

Cependant, malgré les bonnes intentions, les protocoles, les conférences, les débats ou les formations visant à se préserver des risques psychosociaux, la situation va de mal en pis. La souffrance au travail fait de plus en plus de victimes et gagne du terrain.

Aussi, faudrait-il s'interroger sur les racines du mal. Pour avoir une kyrielle de réponses,  il suffirait peut-être de poser quelques questions aux intéressés. Ils pourraient aisément vous démontrer que leurs conditions de travail se sont détériorées, que leur charge de travail s'est intensifiée, qu'ils se sentent débordés et qu'ils accordent de moins en moins de temps aux malades. Ils vous parleraient des sous-effectifs, du manque de moyens, des vacances avortées, des congés qui sautent, de la pauvreté de leur vie sociale, de l'impossibilité de prévoir une soirée ou un rendez-vous chez un médecin par peur d'être rappelé sur ses repos. Ils mettraient l'accent sur les méthodes de management qui parlent de budget, de performance et qui oublie l'humain. Ils vous expliqueraient que les coupes franches dans les effectifs prévues à l'horizon 2017 par notre chère ministre de la santé vont sans doute aggraver leur situation. Ils vous confieraient certainement que toutes ces difficultés génèrent au quotidien un climat délétère dans les services. Ils vous diraient enfin combien ils ont mal à leur travail.

Sans doute pointeraient-ils du doigt tous ces problèmes qui les consument, sans doute oseraient-ils mais il est à craindre que vous ne les entendiez pas du haut de vos observatoires. Car, les réponses, vous les avez déjà identifiées depuis longtemps, nul n'est besoin d'avoir fait de hautes études pour les appréhender. Les solutions, vous le savez, passent par une augmentation des budgets, chose que vous ne pouvez vraissemblablement pas vous permettre. Le petit coup de pouce aux salaires de la FEHAP accordé dernièrement ne réduira pas l'état de fatigue dans lequel se trouve vos soignants. Cette carotte qui est toutefois la bienvenue permet juste de reculer pour mieux sauter. Vous continuerez donc àépuiser vos équipes et nous continuerons à marcher sur des cadavres.

"Dites-nous de quoi vous avez besoin, nous vous apprendrons à vous en passer !"

 

http://comptrasec.u-bordeaux.fr/article/pr-sentation-de-lorrpsa

http://www.fonction-publique.gouv.fr/files/files/statistiques/rapports_annuels/2015/RA2015_dossier_1.pdf

http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives-organisation-ergonomie/psychologie-du-travail

http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_2634177/fr/qualite-de-vie-au-travail-qvt-dans-les-etablissements-de-sante

/detail_dossier_CHSCT.php?rub=38&ssrub=163&dossid=472

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&ved=0ahUKEwiht9WzvtzNAhXB2RoKHVtYCD8QFggeMAA&url=http%3A%2F%2Fwww.fonction-publique.gouv.fr%2Ffiles%2Ffiles%2Fstatistiques%2Frapports_annuels%2F2015%2FRA2015_dossier_1.pdf&usg=AFQjCNESblXNRzkF6OSqowkLqsZdTOhjXw&cad=rja


L'Austérité ou Comment dégraisser le Mammouth !

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 Les Cancres !

Chaque année, la Cour des comptes attribue des bonnets d'âne à tous les mauvais élèves de notre belle République. Ainsi, le budget de la santé, jugé toujours plus dispendieux se voit-il gratifié dans chaque rapport  d'une place honorable parmi les cancres.

Cependant, aucune crainte à avoir, chers citoyens, car la Cour des comptes est en fait une fabrique à bonnets d'âne qui distribue les mauvais points à tire-larigot. Ainsi, dans ce dernier rapport épingle-t-elle, pêle-mêle, la productivité de la Poste, le coût des écoutes judiciaires, le train de vie de Monsieur Gallet, Pdg de Radio-France, les chirurgiens-dentistes, l'administration pénitenciaire, les avantages en nature des cheminots, les effectifs trop importants du port maritime de Bordeaux et le compte en banque de ma  tante Armelle...Parmi les bons élèves de 2016, (n'ayez pas peur, ça ne sera pas long !), figurent les certificats d'économie d'énergie, qui se sont "améliorés", mais aussi le dispositif en faveur des biocarburants, qui a connu des "progrès", même si des plus fortes incitations fiscales sont nécessaires.

Les conclusions de cette lecture fort intéressante sont simples : mon pays va mal, si mal, si mal...C'est la crise et seule l'austérité pourra nous sauver de ce naufrage.

L'Austérité : Pas pour Tout le Monde !

La santé coûte trop cher et nos têtes pensantes dont vous ne faites pas partie, rassurez-vous, ne savent plus quoi inventer pour réduire son budget.

Aujourd'hui, les contribuables cotisent à l'assurance maladie et payent des mutuelles et des sur-complémentaires toujours plus onéreuses pour des prestations moindres. La surcomplémentaire : la mutuelle plus forte que la mutuelle, oui, mon gars !

Pour combler le trou abyssal de l'assurance maladie, des mesures ont été mises en place. Ainsi, Les médecins libéraux sont priés de moins prescrire, la durée des hospitalisations diminuent, certains médicaments sont déremboursés, la lutte contre la fraude s'intensifie, le recours aux génériques est obligatoire dans toutes les officines... Il est à craindre qu'à force de dégraisser le mammouth, il finira par disparaître...

Moins prescrire, qu'est ce que cela signifie ?

Moins prescrire, c'est bénéficier d'une prime à la performance chaque année. Cette prime sur objectif a permis à 21 526 médecins généralistes de toucher 6265 euros chacun en 2014. Au total, l'Assurance-maladie a déboursé quelques 376 millions d'euros pour cette prime annuelle. Rappelons qu'en 2015, 89 788 médecins généralistes exerçaient en France. Les mauvais élèves, ceux qui prescrivent trop ou trop mal, bref, les cancres qui ne connaissent pas leur travail subissent, quant à eux, le courroux de l'Assurance maladie. Ainsi, dans son exercice quotidien, le cancre, qui a quand même un niveau universitaire bac + 9 voire plus, et parfois de nombreuses années de pratique, sera mis sous objectif (MSO) ou sous la tutelle d'un médecin contrôle de l'assurance maladie (mise sous accord préalable - MSAP). Toutes ses prescriptions, principalement les arrêts maladie, l'invalidité et les accidents du travail seront décryptées, analysées et, au final, acceptées ou rejetées selon le bon vouloir de la caisse. S'il ne respecte pas les objectifs fixés, il sera purement et simplement puni, entendez, il sera soumis à des pénalités. Ces mesures, quelques peu staliniennes, ne tiennent pas compte du lieu d'exercice du praticien ni de sa clientèle. Un médecin installé dans une région fortement industrialisée a plus de chance de prescrire des arrêts maladie que celui qui est dans une zone peuplée de retraités.

En résumé, ce jeu de la carotte et du bâton a des effets délétères sur la santé des patients. Le praticien qui, on le comprend, n'a pas envie de traverser l'épreuve du bâton, va limiter ses prescriptions et, surtout, parmi sa clientèle, le nombre de patients actifs atteints de pathologies chroniques pour lesquels les probabilités de tomber malade demeurent importantes.

Le patient, quant à lui, paye le prix fort de ces mesures. Depuis quelques années, nombre de français renoncent à se soigner ou diffèrent leurs soins par manque de moyens. Les laissés-pour-compte représenteraient 30 % de la population de ce pays.

La crise, pourtant, profite à quelques uns. C'est le cas des entreprises qui produisent les génériques, ces petites molécules qui vous sont imposées aujourd'hui dans vos officines. A titre d'exemple, Mylan, leader mondial américain de la fabrication de médicaments génériques et de spécialités pharmaceutiques qui fabrique et commercialise près de 1400 médicaments pour les pharmacies, les hôpitaux, les grossistes, les centrales d’achats, les distributeurs ainsi que les gouvernements et les clients institutionnels. Des chiffres à donner le vertige, d'un milliard de dollars de chiffre d'affaires en 2002, l'entreprise atteind les 5 milliards en 2008. Le groupe israëlien TEVA a, quant à lui,  réalisé un chiffre d’affaires de 20,3 milliards de dollars en 2014. Les deux sites français de Sens et de Nevers des laboratoires TEVA sont passés sous pavillon luxembourgeois en 2015. On dit merci au passage à la fiscalité luxembourgeoise ...

 

 

http://www.lalettredegalilee.fr/le-budget-de-la-sante-dans-le-collimateur-de-la-cour-des-comptes/?utm_source=dlvr.it&utm_medium=facebook

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/04/27/20002-20150427ARTFIG00080-les-medecins-generalistes-ont-recu-une-prime-de-plus-de-6200-euros.php

http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20131015.OBS1089/sante-un-francais-sur-trois-renonce-a-se-soigner.html

http://www.mylan.fr/fr-fr/le-groupe-mylan/mylan-dans-le-monde

http://www.usinenouvelle.com/article/les-deux-sites-de-teva-vont-passer-sous-pavillon-luxembourgeois.N338956

Jeu de l'Oie

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Un peu d'humour, c'est le week-end !

Le jeu de l'Oie est un jeu de société qui se joue avec deux dés sur un plateau de 63 cases. Il semblerait que ses origines remonte au 16ème siècle en Italie à la cour des Médicis. Il se propage rapidement dans toute l'Europe. Le titre original du jeu français était "Jeu de l'Oye, renouvelé des Grecs". L'oie, dans sa symbolique annonce le danger. Le parcours sur le plateau en forme de spirale rappelle le chemin de la vie. A cette époque,  il donnait à ce jeu un caractère ésotérique qui a sans doute participéà son succès. Les nombreux collectionneurs du jeu de l'Oie se nomment les ocaludophiles. Plus de 10 000 variantes de ce jeu ont été recensées à ce jour. Le jeu de l'affaire Dreyfus publié en 1898 est sans doute la plus connue d'entre elles.

 

Allez, une petite partie, ça vous tente ?

Vous avez envie de faire un petit voyage chez les infirmiers libéraux, lancez vos dés ... et bonne chance !

Double six : allez à la case 12, vous avez cinq patients en plus sur votre tournée. Attention ! vous êtes dans le rouge avec votre quota d'AIS.

Deux et trois : allez à la case 17, régler votre cotisation Urssaf.

Cinq et quatre : allez à la case 26, vous avez fait votre télétransmission, l'assurance maladie vous verse 2 500 euros. Les mutuelles, quant à elles, sont encore en retard pour le paiement de vos honoraires

Deux et un : allez à la case 29, reculez de six cases. Vous êtes à la case 23, payez votre cotisation Carpimko.

Quatre et deux : allez à la case 30, votre voiture tombe en panne, rendez-vous chez votre garagiste et régler-lui la somme de 1 327 euros.

Un et trois : allez à la case 33, vous perdez trois patients, l'Had vous en a pris deux et le troisième est décédé..

Six et un : allez à la case 40, vous n'avez pas réglé vos cotisations Carpimko en temps et en heure, retournez à la case départ, payez les cotisations dues majorées de 5 %, et faites un double six pour recommencer.

Double six : allez à la case 12, vous avez cinq patients en plus sur votre tournée.

Un et un : allez à la case 14, réglez le loyer de votre cabinet, votre assurance responsabilité professionnelle et votre taxe sur les entreprises.

Deux et cinq : allez à la case 21, vous êtes de repos, passez votre tour.

Trois et quatre : allez à la case 28, payez votre cotisation annuelle à l'Ordre national des infirmiers

Deux et trois : allez à la case 33, vous perdez trois patients, l'Had vous en a pris deux et le troisième est décédé..

Six et deux  : allez à la case 41, vous avez fait votre télétransmission, l'assurance maladie vous verse 3 000 euros. Les mutuelles sont toujours en retard de paiement.

Deux et six :  allez à la case 49, vous êtes cloué au lit pendant une semaine avec une bonne grippe, l'assurance maladie ne vous prend pas en charge, votre assurance privée non plus. Reculez de sept cases. A la case 42, payez vos cotisations  indemnités journalières et passez votre tour.

Un et trois :  allez à la case 46, payez vos impôts.

Cinq et trois : allez à la case 54, Vous recevez une notification d'indus, vous allez directement à la case prison et vous passez trois tours. Prenez contact avec votre avocat afin de ne pas être prélevé sur vos flux.

Deux et un : allez à la case 57, recevez votre prime à la télétransmission.

Trois et deux : allez à la case 63, Prenez votre retraite si vous avez suffisamment d'années de cotisations. Dans la négative, rejouez la partie et attendez vos 67 ans révolus pour toucher une pension de misère...

On s'en refait une petite dernière ? Ne me dites pas que vous n'aimez pas ce jeu ...

 

 

http://www.lejeudeloie.com/historique

 

Bref, J'étais de Repos !

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La Vie d'Idel en mode Bref ...

Dimanche soir, j'ai fini ma tournée tard. J'étais naze. Je me suis dit que le lendemain, j'étais en repos et que j'allais pouvoir me la couler douce. Je me suis mis en mode feignasse. J'ai pris une douche, j'ai enfilé mon pyjama en pilou et mes charentaises. Je me suis vue dans le miroir de la salle de bains, j'ai eu peur. J'ai pensé qu'une seule petite journée de repos n'y suffirait jamais pour effacer les valoches que j'avais sous les yeux. J'ai éteint la lumière, j'ai rallumé, j'avais toujours la même tête. J'ai songé que je pourrais mettre des rondelles de concombre sur mes yeux comme dans les magazines. J'ai souri, j'avais pas de concombre. J'ai laissé tomber et je me suis dit qu'il fallait que j'aille au marché demain matin. Je me suis installée devant la télé. Comme d'habitude, y'avait rien. A 21h39, j'étais dans le coma. Mon mari m'a réveillé. Je me suis levée en mode "walking dead". Je suis allée me coucher. J'ai pensé que j'allais me taper un super roupillon et une grasse matinée bien mérités. J'ai replongé dans la narcose. Dans la nuit, j'ai ouvert les yeux, j'ai regardé le réveil, j'ai regardé mon mari qui pionçait, j'ai à nouveau jeté un oeil au réveil, il était 2h17. j'ai cherché les trucs que j'aurais oublié de dire à ma remplaçante. J'en ai pas trouvé. Je me suis dit que j'étais de repos et qu'il fallait penser à autre chose. Je me suis rendormie. A 4h45, mon portable a sonné, j'avais oublié d'enlever l'alarme. J'ai jeté un oeil à mon téléphone, j'ai regardé la fenêtre. J'ai pas vu le soleil. J'ai regardé mon téléphone, j'ai regardé mon mari qui pionçait toujours, l'idée de les balancer tous les deux par la fenêtre m'a traversé l'esprit. Je me suis rappelé que ce portable m'avait coûté une blinde. Je l'ai foutu sous l'oreiller pour plus le voir et j'ai essayé de me rendormir. J'y suis pas arrivé. J'ai pensé aux choses qu'il fallait que je fasse aujourdh'ui. Je me suis dit que j'arriverais jamais à tout boucler.

Je me suis levée, j'ai ouvert le frigo, il était vide. J'ai enfilé mon jogging,  la version ville de mon pyjama et je suis allée au marché. Devant l'étal du maraîcher, j'ai rencontré la fille d'une patiente. Elle m'a souri.  Je lui ai souri. J'ai eu tort. Elle m'a dit bonjour, je lui ai dit bonjour. Elle m'a demandé si j'étais en repos. J'ai répondu oui. Je me suis demandé pourquoi les gens qui vous croisent au marché vous demandent-ils toujours si vous êtes en repos. J'ai pensé qu'ils devaient supposer qu'on se promène quand on est infirmier. Elle m'a parlé de sa mère et de sa maladie. Ça a duré trois plombes, j'ai fait la fille pressée et je me suis barrée.

Je suis rentrée à la maison. J'ai fait le bilan sanitaire de ma cuisine et de mon salon. J'ai pas osé pousser plus loin. J'ai regardé mon canapé et j'ai penséà la sieste. J'ai regardé la cuisine. J'ai culpabilisé. J'ai choisi la cuisine et j'ai fait le ménage. Je me suis dit qu'une femme de ménage ne serait pas un luxe. J'ai vu mon relevé bancaire défiler devant mes yeux. j'ai eu peur. J'ai continuéà astiquer.

L'après-midi, j'ai songéà mon hamac sur la terrasse, j'ai penséà ma paperasse en retard, j'ai choisi la paperasse. Ça m'a pris le reste de la journée. Le soir, j'ai allumé la télé. Y'avait docteur House. J'ai pas eu honte, j'ai regardé. Je me suis dit qu'une journée de repos, c'était comme une journée de boulot, la voiture en moins. A 21h39, j'étais dans le coma. Mon mari m'a réveillé. Je me suis levée en mode "walking dead". Je suis allée me coucher. A 4h45, mon portable a sonné... Je suis partie bosser. Bref, j'étais de repos...

 

 

 

 

 

 

Vive les Usines à Soins !

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L'Hôpital-Usine pour plus de Rentabilité !

Fin juin, Marisol Touraine, Ministre de la Santé a annoncé la création de 130 groupements hospitaliers de territoire (GHT). La création des ces groupements est, selon l'article 27 de la Loi de santé, une obligation pour les centres hospitaliers.

L'objectif  officiel de ces fusions prochaines est de "permettre aux établissements de mettre en œuvre une stratégie de prise en charge commune et graduée du patient, dans le but d'assurer une égalité d'accès à des soins sécurisés et de qualité. Il assure la rationalisation des modes de gestion par une mise en commun de fonctions ou par des transferts d'activités entre établissements. Dans chaque groupement, les établissements parties élaborent un projet médical partagé garantissant une offre de proximité ainsi que l'accès à une offre de référence et de recours" (article L.6132-1 II CSP).

Officieusement, en tout cas, ça transpire les coupes franches dans les budgets et par effet rebond, dans les effectifs.

Selon notre Ministre de la Santé, "Les Groupements hospitaliers de territoires sont une opportunité pour renforcer le service public hospitalier, en conciliant la nécessaire autonomie des établissements et le développement des synergies territoriales. Autrement dit : pas de subordination, pas d’uniformisation. Les acteurs de l’hôpital doivent construire des GHT adaptés à leur territoire".

A terme, les 1100 hôpitaux français devront fusionner en 200 groupements hospitaliers de territoire. Ce projet de grande ampleur, mis en application depuis le 1er juillet 2016, sera accompagné par un budget de 10 millions d'euros.Chaque établissement actuel devra donc conclure une convention pour être intégré dans un GHT et un seul. Cette convention constitutive intègrera le projet médical partagé, les délégations d'activité, les transferts d'activités de soins ou d'équipements de matériels lourds, ainsi que les modalités de constitution des équipes médicales communes et, le cas échéant, des pôles inter établissements.

Les établissement de soins vont donc, dans un avenir proche ressembler à des super-structures, des usines à soins où les patients seront traités à la chaîne. Quelle est la place de l'humain dans un système productiviste dont le but avéré est la rentabilité ? L'hôpital doit-il dégager des profits ?

Que se cache-t-il derrière ces fusions et les voeux pieux de prises en charge holistiques des patients ? Quelles en seront les conséquences pour le personnel soignant et administratif ?

Ainsi font, font, font les petites marionnettes !

 Ces petites merveilles de management qui se profilent à l'horizon dans ces futures GHT vont sans doute épuiser un peu plus les soignants qui y travaillent. Aujourd'hui, disponible dans le temps, demain, mobile géographiquement, le soignant pourrait devenir un pion que l'on utilise et déplace au gré des besoins du GHT dans lequel il exerce. Il sera donc, tout aussi corvéable qu'auparavant.  Il sera sans doute, tout autant sollicité sur ses repos pour remplacer un collègue au pied levé et il verra probablement ses projets de vacances avortées comme à l'accoutumée. Le petit plus, non négligeable dans cette histoire, est qu'il pourra être catapulté dans n'importe quel hôpital dépendant de son GHT. Et la mobilité, mes amis, ça n'a pas de prix pour les managers de l'hôpital de demain. Ces restructurations se traduiront aussi par la suppression de 22 000 postes prévue à l'horizon 2017.

Quant aux patients, ils seront contraints de parcourir parfois des centaines de kilomètres pour être pris en charge. Cet allongement des distances engendrera, sans nul doute une augmentation importante des frais de transport (ambulances, taxi...) à la charge de l'assurance maladie mais aussi, bon nombre de complications médicales liées au délai d'acheminement. Cette réforme prévoit, entre autres,  la suppression de 15 960 lits d'ici à 2017 et la fermeture de nombreux services.

Le gouvernement  estime que cette réforme générera environ 400 millions d'euros d'économies sur trois ans soit 270 millions au titre de la réduction du coût des fonctions techniques, administratives et logistiques, traduisez réduction du personnel ; 50 millions au titre d'une réduction de 10% du recours à l'intérim médical d'ici à 2017, traduisez encore une fois réduction du personnel et non remplacement des arrêts maladie ; et 38 millions au titre d'une réduction de 5% du nombre de gardes et astreintes. Pour ce dernier point, c'est le flou total ! On peut juste supposer que certains jours, il n'y aura pas d'abonnés au numéro que vous avez demandéà l'hôpital.  Traduisez, personne pour vous prendre en charge ou plutôt si... des internes qui, déjà travaillent 80 heures par semaine pour un salaire de misère et qui devront non pas seulement bosser à l'hôpital mais aussi y vivre, enfin y bosser surtout...

Évidemment, les mauvaises langues vous diront que ces techniques managériales ont été mises en place pour une meilleure organisation et, par conséquent, des prises en charge plus efficientes. Elles vous prouveront que travailler en réseau est une nécessité, que la création du dossier médical partagé permet de ne pas faire de doublons en matière d'examens, ce qui se traduit par des économies. Elles feront état de tous les avantages financiers de telles structures et vous parleront d'efficience et de qualité. Bref, elles vous démontreront ô combien, ces mesures sont faites pour le bien du patient.

Pourtant, il est manifeste que le but avéré des regroupements hospitaliers de territoire, n'est pas de répondre aux besoins de la population mais de réduire les dépenses d’assurance maladie au détriment de la qualité des soins.

 

https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006072665&idArticle=LEGIARTI000006690869&dateTexte=&categorieLien=cid

http://www.ouest-france.fr/sante/sante-130-groupements-hospitaliers-de-territoire-seront-constitues-4336725

http://www.ars.sante.fr/GHT-groupements-hospitaliers.190673.0.html

http://sante.pcf.fr/69663

http://www.lemonde.fr/sante/article/2012/10/10/futur-medecin-bac-10-80-heures-par-semaine-2-000-euros_1770243_1651302.html

...

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Que dire une fois de plus .... RIEN... je n'ai pas les mots...

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